« Les Français devraient pouvoir travailler là où ils ont envie de vivre » Bruno Cavagné (FNTP)

Bruno Cavagné

Afin de répondre aux problèmes économiques et sociaux, le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), Bruno Cavagné, qui vient de publier Nos territoires brûlent, propose de redonner le pouvoir au local.

Publié le 24-10-2019 par César Armand

LA TRIBUNE - Presque un an après le début du mouvement des « gilets jaunes » et à quelques mois des municipales, vous pointez une « France des moins ». Comment l'expliquez-vous ?

BRUNO CAVAGNÉ -L'urgence territoriale dure depuis un peu plus de trente ans avec un abandon progressif des territoires qui s'est traduit politiquement et socialement. À cause de cet abandon, la France se divise et se fracture de plus en plus. Les gens expriment un sentiment d'oubli, qui est la traduction du recul des services dans les territoires, de l'accès aux soins, de la mobilité, de l'absence de couverture numérique.
Un Français sur quatre a déjà dû renoncer à un travail ou à une formation faute de moyen de transport.

Le démographe Hervé Le Bras estime que depuis quarante ans, il existe un pacte tacite entre les Français et l'État quant à leur voiture. Si l'État délaisse les territoires, en contrepartie, il ne peut pas porter atteinte à la voiture et au prix de l'essence qui sont les seuls vecteurs de mobilité dans ces territoires. Rappelons-nous que tout est parti de là en novembre 2018.

La loi d'orientation des mobilités y apporte-t-elle les bonnes réponses ?

Si l'objectif était louable, le résultat est décevant. Entre l'ambition affichée du président de la République, qui a repris dès 2017 notre idée de créer un Conseil d'orientation des infrastructures pour programmer et financer la mobilité et les infrastructures de demain, et la nature du projet de loi, le choix retenu est, hélas, peu ambi

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