Les fonds d’investissement, ces anciens « barbares » bousculés par le numérique

Jérôme Hervé BCG conf AFIC

L’émergence d’acteurs nouveaux issus du digital peut remettre en cause les hypothèses de retour sur investissement des acteurs du private equity. Ce risque doit être pris en compte dès l’audit et nécessite de s’entourer de talents maîtrisant les nouvelles technologies.

Publié le 19-05-2017 par Delphine Cuny

Les fonds d'investissement vivent un nouvel âge d'or. Les acteurs du private equity, qui investissent dans les entreprises non cotées en Bourse, ont réalisé des levées de capitaux record l'an dernier, dans le monde et en France en particulier (14,7 milliards d'euros). Les actifs qu'ils contrôlent représentent 2.490 milliards de dollars au niveau mondial : « Cela commence à devenir énorme et même systémique », a relevé Jérôme Hervé, directeur associé senior au BCG, lors de la conférence annuelle des investisseurs pour la croissance, organisée ce jeudi par l'AFIC.

Ce poids s'accompagne d'une importante responsabilité sociétale : en cumulé, les cinq premières sociétés de private equity constituent le premier employeur d'Europe avec 911.896 salariés dans les entreprises qu'elles contrôlent, le deuxième aux Etats-Unis (960.231 personnes), derrière Walmart. Et avec un horizon parfois de bien plus long terme qu'une entreprise cotée sous la pression des publications trimestrielles.

Cependant, l'expert du cabinet de conseil a mis en garde la profession sur le défi majeur auquel elle doit faire face : la transformation numérique.

« Il y a trente-quarante ans, vous étiez les barbares, 'Barbarians at the gate' - c'était en 1989 », a-t-il lancé en référence au livre racontant le bras de fer entre le directeur général de Nabisco et le fonds KKR pour le contrôle du groupe de tabac et d'agroalimentaire, qui fera l'objet du plus gros LBO de l'histoire. « Vous êtes désormais en position d'inc

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