Les eurodéputés plaident pour un gel des négociations d’adhésion avec la Turquie

Une eurodeputee pour la suspension des negociations avec la turquie

Pour les eurodéputés, la récente extension des pouvoirs présidentiels en Turquie constitue une énième raison de suspendre le processus d’adhésion d’Ankara.

Publié le 01-05-2017 par Georgi Gotev, Euractiv

Johannes Hahn, commissaire à l'élargissement, a récemment invité les gouvernements européens à envisager de modifier leurs relations avec la Turquie après le référendum qui a renforcé les pouvoirs de son président, Recep Tayyip Erdoğan.

Ce vendredi 28 avril, les ministres européens des Affaires étrangères sont réunis à Malte pour discuter d'un nouveau format de relations avec la Turquie, dans le but de mettre fin aux frustrations mutuelles et de renforcer la coopération entre les deux entités.

"Une pleine intégration de la Turquie dans l'UE n'est pas réaliste"

Le 26 avril, le commissaire Johannes Hahn avait rencontré les eurodéputés sur cette question. À l'ouverture du débat, le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a enjoint la Turquie de respecter les droits fondamentaux, qui sont à la base de la construction européenne.  Il a souligné que « l'Europe [n'était] pas un continent islamophobe et qu'elle ne [fermait] pas la porte à la population turque ».

Le député allemand Manfred Weber (CSU), dirigeant du Parti populaire européen (PPE) déclarait ainsi :

« Il est temps de changer notre relation avec la Turquie. Une pleine intégration du pays dans l'UE n'est pas réaliste. Nous devons mettre fin à cette hypocrisie. »

De nombreux eurodéputés ont fait part de leurs préoccupations concernant la façon dont le référendum turc, qui soutenait l'extension des pouvoirs présidentiels, a été organisé. Ils ont qualifié ce référendum d'« injuste ». D'après eux, il est temps de réé

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