Comment fonctionnent les dispositifs antigaspi ?

Ils se nomment « Nous anti-gaspi », « Phenix », ou encore « Too Good to Go »... Ils ont vocation à racheter des produits alimentaires invendus ou écartés de la vente (Produits abîmés, « non standards », mal étiquetés, en dates courtes ou en fin de série...) ; à des supermarchés, des boulangeries, des hôtels, etc. Elles revendent ensuite ces produits à prix réduit, à des consommateurs soucieux, soit de s'engager contre le gaspillage, soit de préserver, autant que faire se peut, leur pouvoir d'achat... Le commerce se fait via des points de vente physique ou des applications.  L'appli Too Good to Go, fondée par Lucie Basch, par exemple, propose des paniers d'invendus de boulangeries-pâtisseries, restaurants, hôtels et supermarchés à « un tiers du prix original ».

Encore beaucoup d'efforts à fournir en matière de gaspillage alimentaire

En dépit de l'engouement des consommateurs pour ces initiatives engagées, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir...Selon les chiffres de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont encore, de nos jours, gaspillées chaque année en France. Cela représente 30 % des produits destinés à l'alimentaire qui finissent à la poubelle. Le gaspillage sévit sur toute la chaine, de la production à la consommation : 54 %des produits alimentaires sont en effet gaspillés par les producteurs et transformateurs, tandis qu'ensuite on retrouve encore 20 kg de produits alimentaires par an et par habitant, dans les ordures ménagères.