Les déchets du bâtiment, défi de la ville décarbonée

bâtiment, chantier, construction

Alors qu'il figure parmi les plus gros producteurs de déchets urbains, le bâtiment affiche un important retard en matière de recyclage et de réemploi. De nombreuses initiatives testent le potentiel et les limites de l'économie circulaire.

Publié le 30-11-2018 par Giulietta Gamberini

Collecte, transport, incinération, enfouissement : aux divers stades de leur traitement, les déchets accroissent les émissions de gaz à effet de serre des villes. Dans les pays émergents, le méthane émis dans les décharges à ciel ouvert peut même représenter jusqu'à 10% des émissions nationales. Et cette contribution est encore plus importante si l'on tient compte des émissions liées à l'extraction, au transport, à la transformation des matières premières nécessaires pour la fabrication des produits, et à la consommation d'énergie qui y est associée.

A contrario, le recyclage permet de lutter contre le réchauffement climatique, a démontré en 2017 une étude publiée par la fédération des entreprises du secteur (Federec) avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) : 22,5 millions de tonnes d'éq CO2 [équivalent CO2, ndlr] - ce qui correspond aux émissions annuelles du transport aérien français - ont été évitées en 2014 grâce aux principales filières de production de matières recyclées. Or, en générant chaque année 250 millions de tonnes de déchets, à savoir trois quarts de l'ensemble des déchets produits en France, le BTP affiche un très fort retard.

En quête de modèle économique

Alors que la loi de transition énergétique impose à l'État et aux collectivités territoriales de s'assurer « qu'au moins 70% des matières et déchets produits sur les chantiers de construction ou d'entretien routiers dont ils sont maîtres d'ouvrage sont réemployés ou orientés v

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