Une option et non une obligation

Depuis 2016, les conversations écrites échangées sur la messagerie de Facebook sont chiffrées de bout en bout. Cela signifie que leur contenu ne peut pas être espionné, ni par le réseau social, ni par les services de police. Désireux d'aller plus loin, le groupe a annoncé vendredi 13 août la mise en place d'une nouvelle option destinée à chiffrer de bout en bout les appels vocaux et vidéo sur Messenger. 'Au cours de la dernière année, nous avons constaté une augmentation de l'utilisation des appels audio et vidéo avec plus de 150 millions d'appels vidéo par jour sur Messenger', souligne Facebook. Pour que le système fonctionne, il faudra impérativement que chaque interlocuteur active cette option. Cela 'signifie que personne, pas même Facebook, ne peut voir ou écouter ce qui est envoyé ou dit', affirme le groupe. 

Une mesure qui fait débat

Si cette mesure peut sembler être une bonne nouvelle pour la protection de la vie privée des utilisateurs de Messenger, elle a toutefois suscité des remous du côté des autorités. Le chiffrement des conversations sur ces outils de messagerie empêche à priori les services de police de mener des écoutes dans le cadre d'enquêtes criminelles et de lutte contre le terrorisme. Plusieurs pays ont demandé aux géants du numérique de leur permettre de déroger à cette interdiction en cas de nécessité.