Les constructeurs français se préparent à la traversée du désert en Chine

Peugeot 508L

Alors que le salon automobile de Shanghai s'ouvre dans un contexte de forte baisse du marché, les Français cherchent la parade pour maintenir leur présence tout en limitant son coût.

Publié le 24-04-2019 par Nabil Bourassi

Parlez devant Carlos Tavares des objectifs de CO2 européens, le patron de PSA n'aura aucun mal à vous dire tout le mal qu'il en pense en exprimant sur un ton feutré sa « colère ». Parlez-lui ensuite des résultats commerciaux catastrophiques en Chine... et il retrouve son calme, esquisse même un sourire pour afficher une étrange sérénité, sans pour autant nier la réalité. Pourtant, le groupe français ne cesse de dégringoler sur le premier marché automobile mondial.

Après avoir culminé à près de 700.000 ventes en 2016, celles-ci n'ont pas dépassé les 260.000 facturations en 2018. Et le premier trimestre n'est pas meilleur. Au contraire, les ventes ont encore décroché de 57 %. Certes, le contexte est différent, parce que le marché a lui-même baissé. Il n'empêche que PSA ne parvient pas à juguler l'hémorragie. C'est d'autant plus inquiétant que le groupe dispose de capacités de production importantes - pas moins de cinq usines.

Limiter les pertes

Pour Carlos Tavares, la question n'est plus de savoir quand les ventes remonteront, mais comment limiter les pertes sur le marché chinois, car tout porte à croire que les ventes ne redécolleront pas de sitôt. Chez PwC, les projections sont cinglantes : « Les taux de croissance à deux chiffres en Chine sont terminés. Nous prévoyons une croissance annuelle moyenne de 3,8 % d'ici à 2025 », explique François Jaumain, associé responsable du secteur automobile chez PwC. Après le ralentissement enclenché en 2015-2016, le marché a carrément bais

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