"Les communes ont été prises en otage par l’État" François Baroin

Francois Baroin, France's finance minister, pauses during a media briefing in Beijing, China, on Friday, Aug. 26, 2011. Baroin, asked at a briefing in Beijing today about France's sovereign credit rating, said the government's debt will remain reliable assets. Photographer: Sim Chi Yin/Bloomberg ***

Le président de l’AMF demande au chef de l’État François Hollande la suppression de la baisse des dotations de l’État prévue pour 2017. À l’ouverture du 99e Congrès des maires — le dernier avant la présidentielle —, François Baroin se montre inquiet de la dégradation de l’investissement public local. Il fait part de sa crainte de voir les communes et les intercommunalités revoir sérieusement à la baisse leurs projets dans les trois à quatre prochaines années.

Publié le 02-06-2016 par Propos recueillis par Jean-Christophe Chanut et Mathias Thépot

LA TRIBUNE — Comment qualifieriez-vous le moral des maires 
à l'ouverture de ce 99e congrès ?

FRANÇOIS BAROIN - Les maires sortent d'une année 2015 tourmentée. La carte territoriale a été entièrement chamboulée et l'état des finances rend les choses difficiles. Les maires sont dans un état d'esprit à mi-chemin entre l'impatience soutenue et la volonté de remplir leur mission. C'est bien entendu la question de la baisse des dotations de l'État qui les irrite le plus. Ils veulent la levée de cette guillotine. Ils attendent donc un geste fort du président de la République.

J'ai une pensée particulière pour la nouvelle génération d'élus issue des élections municipales de 2014, souvent originaire de la société civile. Ces nouveaux élus découvrent l'héroïsme obscur de la mission d'élu de proximité. Leur feuille de route est terrible.


Qu'espérez-vous de François Hollande, qui interviendra en clôture de votre congrès ?

Toutes les associations d'élus du bloc communal se sont retrouvées unies sur une revendication : que l'État renonce à la baisse des dotations en 2017, soit 3,67 milliards d'euros. À ce rythme, nous considérons qu'en 2017 l'investissement du bloc communal qui se nourrit par l'autofinancement ne sera pas au rendez-vous. Donc si l'on veut sauver de l'investissement public pour la deuxième partie du mandat municipal, il faut vraiment arrêter les frais dès 2017. Nous demandons aussi des financements à l'euro près des nouvelles dépenses liées à la réforme des rythmes scolaire

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