Les assureurs jouent le jeu du bouclier anti-inflation

Intempéries Sud France nov 2011

Une semaine après les banques, les assureurs s'engagent auprès de Bercy à modérer la hausse de leurs primes pour 2023, en-deçà de l'inflation, malgré la forte hausse des sinistres. C'est un engagement général, les assureurs restent libres de leur politique tarifaire. Certains, comme Crédit Agricole Assurances ou Axa France, ont déjà annoncé des mesures anti-inflation. La profession s'est toutefois engagée sur un chèque de 100 euros sur la prime automobile pour les jeunes conducteurs sans emploi et l'extension de l'assurance santé des parents. Autre mesure annoncée, la suppression de la « carte verte » d'assurance automobile en 2023. Des groupes de travail sont également prévus, sous l'égide de Bercy, pour tenter de s'attaquer à la dérive des coûts des réparations, qui prend des proportions affolantes en France.

Publié le 21-09-2022 par Eric Benhamou

« Nous sommes parvenus au meilleur accord possible dans une situation très tendue dans le monde l'assurance » : le ton est donné par le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, à l'issue d'une réunion à Bercy avec les assureurs français sur le thème du pouvoir d'achat. « Nous ferons nos meilleurs efforts pour contenir la prime moyenne de l'assurance automobile et habitation en deçà de l'inflation pour 2022 et 2023 », a ainsi déclaré Florence Lustman, présidente de France Assureurs, l'association professionnelle des assureurs en France.

C'est un engagement général de la profession, qui ne tient évidemment pas compte des situations particulières de chaque assuré, ni de la politique commerciale propre de chaque assureur. C'est à ce dernier que revient de fixer librement les hausses de ses primes, dans le cadre fixé par l'accord entre Bercy et la profession. Jusqu'ici, les assureurs ont déjà joué la modération avec un indice INSEE des prix de l'assurance en progression de 2,2% à la fin juin, contre 5,8% pour l'indice général.

L'effort consenti par assureurs peut cependant paraître bien modeste au regard de la garantie concédée par les banques une semaine plus tôt auprès de Bercy, de plafonner les hausses tarifaires à 2% pour 2023. Certains établissements bancaires ont même décidé de geler les tarifs en 2023, comme BNP Paribas, LCL, la Banque Postale et le Crédit Coopératif. En juillet dernier, Société Générale avait déjà promis une « stabilité » de ses tarifs.

Engagement réaliste

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités