Les assistants vocaux, véhicules de préjugés sexistes selon l'Unesco

siri

Un rapport publié vendredi pointe leurs impacts négatifs sur les représentations des femmes, et recommande à leurs développeurs d'intégrer un plus grand nombre de femmes à leurs équipes.

Publié le 19-05-2019 par latribune.fr avec AFP

Voix féminine par défaut, "personnalité docile"... Un rapport de l'Unesco publié vendredi reproche aux assistants vocaux numériques de véhiculer des "préjugés sexistes" et recommande à leurs développeurs d'intégrer un plus grand nombre de femmes à leurs équipes.

"La soumission et la servilité exprimées par tant d'assistantes vocales" sont "une illustration du préjugé sexiste véhiculé par les produits faisant appel à l'intelligence artificielle", estime l'Unesco dans son étude.

Ce rapport a été réalisé en collaboration avec le ministère allemand de la Coopération économique et la coalition Equals Skills, regroupement de gouvernements et d'organisations internationales promouvant l'équilibre entre les genres dans le secteur de la technologie. Il porte notamment sur les assistants vocaux développés par Amazon (Alexa), Apple (Siri), Google (Google Assistant) et Microsoft (Cortana), qui représentent dans de nombreux pays environ "90% du marché".

"I'd blush if I could"

Selon l'Unesco, le rapport "I'd blush if I could" (Je rougirais si je le pouvais, NDLR) tire son titre de la réponse donnée pendant plusieurs années - mais rectifiée en avril dernier - par l'assistant vocal Siri, lorsque l'utilisateur lui adressait des insultes. Les auteurs de l'étude constatent que la plupart des assistants vocaux sont dotés par défaut de noms et voix de femmes ainsi que d'une "personnalité docile".

"Les machines obéissantes et serviles qui se présentent comme des femmes entrent dans nos maisons,

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités