Les anciens salariés d'Ecopla déboutés

Les anciens salariés dEcopla déboutés

Les anciens salariés d'Ecopla ont finalement été déboutés par la cour d'appel de Grenoble, qui a jugé leur demande de recours contre la décision du tribunal de commerce irrecevable.

Publié le 21-10-2016 par Emilie Huberth

Irrecevable

 

Hier après-midi, les salariés du fabricant de plats en aluminium isérois ont vu leurs espoirs brisés par la décision de la cour d'appel de Grenoble. Désireux depuis des mois de reprendre leur entreprise, Ecopla, sous la forme juridique d'une SCOP, les « Amis d'Ecopla » avaient en effet déposé devant la cour un recours contre la décision du tribunal de commerce de la capitale iséroise. Celui-ci avait en effet écarté l'offre de reprise de la SCOP, pour lui préférer l'entreprise italienne Cuki Cofresco.

Le plan de ce repreneur prévoyait en effet un apurement de la dette, qui s'élève à 1,5 million d'euros, et la reprise des machines pour les délocaliser en Italie. Le choix du tribunal de commerce était donc celui du parti des créanciers, contre le parti des salariés et de l'emploi. Car le projet de SCOP permettait le maintien de 20 emplois sur le site, alors que Cuki Cofresco a laissé 77 salariés sur le carreau.

 

Un dernier espoir 

 

Le but des employés était donc de faire casser le jugement, pour faire à nouveau valoir la qualité de leur projet et son impact. Mais la présidente de la cour d'appel de Grenoble a été contrainte, visiblement à contrecoeur, de leur notifier l'irrecevabilité de leur recours : « en tant que candidat repreneur évincé, vous n'avez pas le droit de faire recours contre l'ordonnance du tribunal de commerce. La cour aurait aimé avoir à se prononcer sur le fond du dossier, qu'elle a tout de même examiné, mais ce n'est pas possible », a-t-elle expliqué aux anciens salariés désespérés.

Désespérés et amers. Car la présidente leur a bien précisé que le parquet aurait, lui, pu faire recours. Mais il ne l'a pas fait. C'est finalement pour les anciens salariés le signe que les pouvoirs publics les ont bel et bien abandonnés.

Il leur reste encore un dernier espoir, jusqu'au 3 novembre, puisqu'ils ont également fait appel, en tant que salariés d'Ecopla et non en tant que repreneurs, du même jugement.

 

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