Les allocations étudiantes au Danemark, un modèle à suivre ?

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OPINION. Les études sont conçues au Danemark comme un investissement qui bénéficie à la société dans son ensemble, d’où un modèle de financement de l’enseignement supérieur par répartition. Par Léonard Moulin, Institut National d'Études Démographiques (INED)

Publié le 18-08-2022 par Léonard Moulin

La crise sanitaire que nous venons de traverser amène à nous interroger collectivement sur le modèle de financement des études. Les jeunes les plus précaires, notamment ceux qui doivent travailler en parallèle de leurs études pour les financer, sont ceux qui ont potentiellement été les plus touchés par la crise sanitaire.

Cette situation concerne un nombre important d'étudiants, puisqu'en France 23 % des étudiants exercent une activité rémunérée pendant l'année universitaire sans aucun lien avec leurs études (calculs réalisés à partir de l'étude publiée par l'Observatoire de la vie étudiante en 2020).

À rebours du modèle français dans lequel les étudiants ne payent pas de frais d'inscription - mais ne sont pas non plus aidés financièrement à hauteur du coût de leurs études par l'État - existent deux autres modèles de financement des études. D'un côté, nous trouvons le modèle libéral, qui caractérise les pays anglo-saxons (États-Unis, Angleterre, Australie, etc.) dans lequel les étudiants doivent s'acquitter de frais d'inscription importants, où ils peuvent s'endetter pour financer leurs études et dans lequel il existe à la fois des bourses sur critères sociaux et académiques. De l'autre côté, nous trouvons le modèle social-démocrate dans lequel les étudiants ne payent pas de frais d'inscription et reçoivent des allocations pour financer leurs études.

Modèle par répartition

Dans ces deux modèles de financement de l'enseignement supérieur, libéral et social-démocrate, les taux

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