Leclerc part en guerre contre les plastiques

Leclerc par en guerre contre les plastiques

Leclerc et son patron, Michel-Edouard Leclerc, emboîtent le pas du gouvernement pour aller toujours plus loin dans la lutte contre les plastiques.

Publié le 14-08-2018 par Aglaë Derouen

Dans l'ADN du groupe

 

Alors que le gouvernement vient de lancer un système de bonus-malus sur les produits fabriqués à partir de plastique non recyclé, qui doit entrer en vigueur en 2019, Michel-Edouard Leclerc, le médiatique patron du groupe coopératif de distribution Leclerc, a affirmé vouloir aller encore plus loin dans les colonnes de notre confrère du JDD.

Pour Michel-Edouard Leclerc, cet engagement est logique, car la lutte contre les plastiques est dans son ADN. Il avait en effet été le premier à lancer des sacs recyclables et à se battre contre les sacs plastiques dans les supermarchés. « C'est un objectif personnel et un engagement. J'ai toujours dit que je ne voulais pas voir des sacs Leclerc sur les plages ou dans les océans », a rappelé le patron de l'enseigne de supermarchés.

Il veut désormais aller plus loin, et a décidé de « mobiliser l'ensemble des 650 patrons des centres Leclerc sur un plan draconien de réduction de l'utilisation des plastiques, ­notamment non recyclables ».

 

Des mesures ambitieuses

 

Le premier axe de son engagement va consister à anticiper la loi, qui va, par exemple, interdire d'ici à 2020 l'utilisation et la commercialisation des pailles et des gobelets en plastique. Pour y parvenir, Michel-Edouard Leclerc a un plan : « dès la rentrée, nous allons passer commande de produits de substitution et écouler très vite nos stocks pour ne plus en proposer à la vente dès la fin du premier trimestre 2019. Ils seront remplacés par des produits réutilisables ou fabriqués avec des matériaux de substitution certifiés, plus durables : carton, bambou, etc. ».

Mais le distributeur coopératif breton veut aller encore plus loin, et mettre en place une réflexion globale sur les emballages plastiques. Comme le souligne Michel-Edouard Leclerc, « l'enjeu économique est énorme. Il va des produits ultrafrais aux emballages autour des palettes déchargées des camions, des bâches qui entourent les ­articles de jardinage ou de bricolage ». Dès la rentrée, il va donc entamer des négociations avec ses fournisseurs, de façon à réfléchir de manière globale à cette problématique des emballages.

Enfin, les centres Leclerc vont mettre progressivement en place un système de consigne des contenants, déjà en test dans les hypermarchés de la région Hauts-de-France, où ont été installées « des machines de récupération des bouteilles en plastique et en verre avec, comme avantage pour le client, quelques centimes crédités sur la carte de fidélité ».

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