Le WWF a un plan pour sauver EDF

Edf negocie la vente du terminal de dunkerque a deux consortiums

L'ONG publie ce 5 septembre un rapport démontrant, arguments économiques et financiers à l'appui, que la fermeture de 23 réacteurs d'ici à 2030 permettrait à l'opérateur national de sortir de l'impasse financière, tout en respectant les impératifs de la loi de transition énergétique.

Publié le 07-09-2018 par Dominique Pialot

Son directeur général Pascal Canfin n'a pas été nommé ministre de la Transition écologique, mais le WWF France espère bien peser dans le débat en cours sur la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Alors que le Premier ministre a évoqué il y a quelques jours la date de 2035 pour faire passer la part du nucléaire de 75% à 50% du mix électrique français - au lieu de 2025 tel qu'inscrit dans la loi et 2030 espéré par les ONG depuis le report annoncé par Hulot en novembre dernier-, et que le Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) ouvre aujourd'hui et pour six mois une consultation publique sur les conditions de sûreté de la poursuite de l'exploitation des réacteurs nucléaires de 900 mégawatts par EDF au-delà de 40 ans, l'ONG publie un rapport qui tranche avec ses publications habituelles.

Le WWF, qui avait par ailleurs versé sa contribution au débat public sur la PPE sous un angle exclusivement énergétique, recourt en effet ici à des arguments plus économiques et financiers qu'écologiques pour démontrer que la fermeture d'un tiers du parc nucléaire à l'horizon 2030 (23 réacteurs sur 58) permettrait à EDF de sortir de l'ornière financière.

Cash flow négatif depuis 11 ans

La situation de l'entreprise est bien connue : une dette de 33 milliards d'euros fin 2017 - après injection de 4 milliards d'argent public dans le courant de l'année-, et surtout, un cash flow négatif depuis 11 ans, d'où résulte une inquiétude certaine quant à

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