Recherche matériel roulant désespérément

Le Train avait prévu de lancer en 2022, sa liaison régionale à grande vitesse dans le Grand Ouest entre Arcachon, Bordeaux, Angoulême, Poitiers, Tours, Angers, Nantes et Rennes. Si la compagnie française, concurrente de la SNCF est en retard, c'est parce que l'opérateur national a toujours refusé de lui vendre son matériel roulant de seconde main. SNCF Voyageurs, qui gère pourtant un parc important de trains d'occasion a fait valoir - par la voix d'un porte-parole - un empêchement d'ordre légal :  " Ce n'est pas le choix de SNCF Voyageurs mais bien la réglementation européenne qui nous interdit toute vente ou cession de matériel du type recherché. Cette interdiction a été formellement confirmée par les services de l'Etat ".

Le Train s'est tourné vers l'Espagne

Faute de pouvoir se fournir en France avec du matériel de seconde main, Le Train s'est tourné vers le neuf, et a choisi un partenaire espagnol. La compagnie a ainsi annoncé lundi avoir conclu un accord portant sur un investissement de 300 millions d'euros environ, avec l'industriel Talgo. Ce dernier, équipe notamment en rames à grande vitesse la compagnie nationale espagnole Renfe, ainsi que la Deutsche Bahn, compagnie allemande. Le Train, soutenu par ses deux banques actionnaires - Crédit-Mutuel Arkéa et Crédit Agricole - s'apprête donc ainsi à devenir le second concurrent opérationnel de la SNCF sur le marché de la grande vitesse, après l'italien Trenitalia qui opère déjà sur l'axe Paris-Lyon-Milan.