Le tour de passe-passe budgétaire qui fait perdre 800 millions d'euros à la défense

La guerre au yemen est sans issue, dit parly

Dans le cadre du projet de loi de finances rectificative, le ministère des Armées perd 800 millions d'euros : 400 millions d'euros d'annulations budgétaires et 400 millions supplémentaires de paiement des opérations extérieures. Et en même temps, le ministère des Armées a de bonnes nouvelles. Il va récupérer une partie de la réserve de précaution (250 millions) et a fait des économies (300 millions environ).

Publié le 08-11-2018 par Michel Cabirol

Article réactualisé à 14h05

C'est la double peine pour le budget des Armées, qui vient de voir s'envoler 800 millions d'euros. Et ce à quelques jours des célébrations du 11 novembre... Dans le cadre du projet de loi de finances rectificative (LFR) adopté mercredi matin en conseil des ministres, Bercy a certes augmenté le budget des armées de 404,19 millions d'euros. Mais c'est pour payer une partie du surcoût des opérations extérieures (OPEX), qui aurait dû être payé par la solidarité interministérielle, comme le prévoit pourtant la loi de programmation militaire (LPM).

Et en même temps, Bercy a annulé le même montant de crédits (404,19 millions) piochés dans la réserve de précaution sur trois programmes de défense, les 146 (Equipement des forces), 212 (Soutien de la politique de la défense) et 144 (Environnement et prospective de la politique de défense) : soit respectivement 319 millions, 65 millions et 20 millions. Ce qui veut dire que Bercy a annulé une partie de la réserve de précaution, qui est estimée entre 650 et 670 millions d'euros.

De bonnes nouvelles pour le ministère des Armées

Sur le paiement du surcoût des OPEX, Matignon a tranché pour que la solidarité interministérielle ne joue pas. Au final, le ministère des Armées perd sur ce coup-là 800 millions d'euros : 400 millions d'euros d'annulations budgétaires et 400 millions supplémentaires de paiement des OPEX. "Ce n'est pas la vraie réalité", affirme-t-on au ministère des Armées. Car l'Hôtel de Brienne dispose d

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités