Le temps du mieux manger

Jardinière de fruits et légumes

Soutenues par l'intérêt croissant des consommateurs, les alternatives à l'agriculture industrielle et à la distribution traditionnelle fleurissent, en France comme dans les autres pays occidentaux. Planétaire, le défi de la transition alimentaire impliquera toutefois un changement radical de modèles et de mentalités de la part de l'ensemble des acteurs.

Publié le 21-11-2018 par Giulietta Gamberini

L'indignation de l'opinion après le rejet par l'Assemblée nationale, en mai 2018, d'un amendement visant à inscrire dans la loi l'interdiction du glyphosate en France avant 2021, est un signe clair. La demande d'une nourriture plus saine et « juste » ne cesse de grandir chez les Français, ainsi que chez de nombreux autres Occidentaux. Et des noms comme celui de Monsanto, associés à la chimie comme à la génétique agricole, souffrent désormais d'un déficit d'image comparable à celui des banques protagonistes de la crise de 2008... Au point que Bayer, acquéreur de l'entreprise américaine, a décidé de se débarrasser de la marque.

Les autorités publiques ne peuvent d'ailleurs plus ignorer cette demande. Après avoir organisé les premiers états généraux de l'alimentation, annoncés par Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle afin, justement, de gagner les faveurs des agriculteurs et des consommateurs dénonçant le pouvoir excessif de la grande distribution (où s'effectuent presque les trois quarts des dépenses alimentaires françaises selon l'Insee), le gouvernement a été obligé de répondre à l'accusation - cristallisée par l'affaire du glyphosate d'avoir cédé aux anciens lobbies.

Richard Ferrand, alors chef de file des députés de La République en marche (LRM), et Christophe Castaner, alors secrétaire d'État aux relations avec le Parlement et délégué général de LRM, se sont empressés de rassurer les déçus, en promettant respectivement une mission parlementaire et une proposi

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