Le retour aux 39 heures compromis chez Smart

Le retour au 39 heures compromis chez Smart

Les deux syndicats majoritaires n'ayant pas approuvé le retour aux 39 heures, ce dernier semble compromis.

Publié le 29-10-2015 par Bertrand Dampierre

Les syndicats majoritaires opposés au projet

 

Chez Smart, dans l'usine lorraine qui fabrique les modèles de voitures deux et quatre places, la question d'un retour aux 39 heures a été remise sur le devant de la scène par la direction il y a déjà quelques mois. Dans le but de retrouver de la compétitivité, la direction souhaitait en effet imiter l'exemple de plusieurs entreprises ou usines, comme Bosch à Vénissieux, General Motors, Sabena Technics à Dinard, ou même Renault, qui n'est pas revenu sur les 35 heures, mais a diminué par accord le nombre de RTT sur certains sites.

Après une consultation des salariés le mois dernier, c'était ce mercredi après-midi au tour des organisations représentatives des salariés de se prononcer. La CFTC et la CFE-CGC ont approuvé la proposition de la direction. Mais les deux syndicats majoritaires, la CFDT et la CGT, qui représentent à eux deux 53% des salariés, ont rejeté la proposition de la direction. "L'accord est réputé comme non écrit, et donc pas applicable», a expliqué à l'AFP Didier Getrey, de la CFDT dès la sortie de la réunion.

 

 

Un dernier espoir

 

Toutefois, le représentant syndical de la CFE-CGC semble ne pas considérer que le projet est mort et enterré. Pour lui, tant que les deux syndicats qui ont refusé de signer l'accord n'ont pas fait valoir leur droit d'opposition, ce dernier n'est pas réputé enterré. Il se fonde en effet sur le fait que, lors de la consultation des salariés du constructeur de petites citadines, ces derniers avaient approuvé à 56% la proposition de la direction de revenir aux 39 heures payées 37.

Mais pour Didier Getrey de la CFDT, "c'est terminé, le bébé est mort-né". La CGT et la CFDT pourraient en effet faire valoir leur droit d'opposition dès demain. Interrogé par nos confrères du Figaro, le délégué national de la Fédération de la métallurgie, Gilles Hermeling, espère que les représentants syndicaux ayant refusé l'accord ne feront justement pas valoir leur droit d'opposition et sauront se montrer pragmatiques. "Quand la majorité des salariés approuvent ce projet, il faut y aller. Nous sommes pragmatiques. On est dans le «gagnant-gagnant", a-t-il déclaré.

Les dernières actualités