A l'occasion d'une session plénière, le Comité Européen de Protection des Données a abordé les risques induits par le rachat de FitBit par Google. Le Comité s'inquiète de voir une quantité aussi importante de données sensibles aux mains d'un acteur de cette importance. Il y perçoit un risque quant à la protection des données et au respect de la vie privée des utilisateurs et souligne que l'opération doit notamment se conformer au RGPD. Le Comité appelle également les sociétés à revoir leurs règles en matière de confidentialité des données et à bien estimer les risques de l'opération pour les consommateurs. 

Une finalisation cette année ? 

Dans un communiqué adressé à Reuters, Google déclarait jeudi qu'elle 'continuerait à travailler de manière constructive avec les régulateurs pour répondre à leurs questions'. En annonçant le rachat, en novembre dernier, la société avait précisé que les données de santé collectées par Fitbit ne seraient pas utilisées sur Google Ads. Elle ajoutait qu'elle 'laisserait aux utilisateurs la possibilité de consulter, déplacer ou supprimer leurs données'. 

L'opération, qui coûterait 2,1 milliards de dollars à Google, doit être finalisée courant 2020. Dans ses derniers résultats financiers, Fitbit affirme que son examen réglementaire serait  en cours et que ses actionnaires ont donné leur accord le 3 janvier dernier. L'acquisition de la société permettrait à Google de mordre sur les plates-bandes d'Apple et de Samsung, déjà bien installés sur le marché des montres connectées.