Le projet d'un festival Netflix n'est pas au goût de tous

Le projet d'un festival Netflix n'est pas au goût de tous

Les syndicats de distributeurs s'opposent à la tenue de cet évènement et se disent 'choqués par la tentative de Netflix.

Publié le 28-10-2021 par Esther Buitekant

Des films Netflix projetés dans les salles de cinéma


La plateforme de streaming a annoncé qu'elle envisageait la tenue d'un 'événement visant à célébrer les films et les cinéastes' dans certains cinémas art et essai de l'hexagone. Un 'festival Netflix" qui se tiendrait, selon Le Film français, du  7  au 14 décembre prochain notamment dans les trois cinémas Lumière à Lyon, le cinéma Méliès de Saint-Etienne ainsi que les réseaux MK2 et Utopia. Parmi les films projetés, quelques uns des longs-métrages les plus attendus de cette fin d'année, 'La Main de Dieu', de Paolo Sorrentino, 'The Lost daughter' de Maggie Gyllenhaal, 'Don't Look Up', d'Adam McKay avec Leonardo Di Caprio ou bien encore 'Le Pouvoir du chien' de Jane Campion. Une affiche plus qu'alléchante pour les spectateurs mais un événement qui a immédiatement provoqué une levée de boucliers dans les rangs des distributeurs. Dans un communiqué commun publié le 25 octobre, les syndicats de distributeurs DIRE (distributeurs indépendants réunis européens) et SDI (Syndicat des distributeurs indépendants) se sont dits 'choqués d'apprendre la tenue d'un festival Netflix'. 


Les distributeurs espèrent que les exploitants vont renoncer


"Netflix a conclu un accord pour montrer, dans les salles françaises, en avant-premières payantes, plusieurs productions de leur cru que nous ne pouvons pas nommer « films de cinéma » car ils ne sortiront jamais en salles mais sont destinés à être vus par des téléspectateurs, devant leurs écrans de télévision.', ont dénoncé les deux syndicats. 'Les salles ne sont pas là pour faire la promotion des films Netflix. Il y a une forme de confusion et de réflexion à court terme. J'espère que les exploitants qui ont dit oui à Netflix vont faire marche arrière', a également déclaré au Monde François Aymé, patron du cinéma Jean-Eustache à Pessac (Gironde). La plateforme indique de son côté que l'évènement serait 'relativement modeste'. Pas de quoi toutefois calmer la colère des distributeurs et des exploitants.

 

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