Le procès du Rio-Paris s'ouvre pour Air France et Airbus : ce qu'il faut savoir sur le crash de l'AF447

Air France, vol 447, débris, crash, 2009, 9 juin

Le 1er juin 2009, un Airbus A330 d'Air France reliant Rio à Paris s'écrasait dans l'Atlantique Sud avec 228 personnes à bord. A partir du 10 octobre et jusqu'au 8 décembre, le procès de l'AF447 va se tenir pour tenter, treize ans après les faits, de déterminer les responsabilités de cette catastrophe Airbus et Air France se retrouvent sur le banc des accusés du Tribunal correctionnel de Paris pour répondre d'homicides involontaires. Du givrage des sondes Pitot à la formation des pilotes en passant par les procédures en vigueur à l'époque, La Tribune revient dans le détail sur ce drame et, avec l'appui de nombreux professionnels du secteur, sur les différents facteurs qui ont provoqué la perte de l'avion.

Publié le 06-10-2022 par Léo Barnier et Fabrice Gliszczynski

C'est un procès hors normes qui est sur le point de débuter au tribunal correctionnel de Paris. Hors normes par l'ampleur des acteurs concernés puisqu'il réunira les deux poids lourds français de l'aviation française, Airbus et Air France; hors normes par le retentissement de cette catastrophe qui a fait 228 victimes il y a 13 ans; hors normes par son scénario unique dans l'histoire de l'aviation; hors normes par l'ampleur des recherches effectuées pour récupérer les boîtes au fond de l'Atlantique; hors normes par la médiatisation qu'il a suscité...

A partir du 10 octobre et jusqu'au 8 décembre, deux géants de l'aviation - Airbus et Air France - vont comparaître côte-à-côte pour homicides involontaires à la suite du crash du vol AF447, le fameux Rio-Paris qui ébranla la France le 1er juin 2009. Treize ans après les faits, la justice va tenter de déterminer les responsabilités de chacun dans ce drame qui coûta la vie aux 228 personnes à bord de l'Airbus A330 d'Air France cette nuit-là, au-dessus de l'Atlantique Sud entre le Brésil et le Sénégal. Deux ans de recherches pour retrouver l'épave et les enregistreurs de vol (les fameuses boîtes noires) au fond de l'océan, trois ans d'enquête technique et dix ans d'instruction ont été nécessaires pour en arriver-là. Mis en examen en 2011 (avant même que l'épave ne soit localisée quelques semaines plus tard), Air France et Airbus avaient pourtant bénéficié en 2019 d'un non-lieu décidé par les juges d'instruction (le parquet de Paris a

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