Le préfet appelle au dialogue pour cesser la grève chez Total Mayotte

Le préfet appelle au dialogue pour cesser la grève chez Total Mayotte

Alors que la grève lancée le 11 août dernier se poursuit chez Total Mayotte, le préfet et le député LR de l'île ont pris la parole pour inciter les deux parties impliquées à dialoguer pour sortir de la crise.

Publié le 21-08-2017 par Bertrand Dampierre

Une action menée samedi

 

Se dirige-t-on vers une sortie de crise dans l'affaire de la grève de Total Mayotte lancée le 11 août dernier par des salariés réclamant une augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail ? Pour l'instant, rien ne l'indique, notamment suite à l'échec des négociations ayant conclu la réunion organisée jeudi dernier, mais les hommes politiques s'engagent à entrer dans l'action en cette fin de mois d'août.

Ainsi, hier soir, le préfet de Mayotte, Frédéric Veau, a publié un communiqué pour annoncer avoir décidé samedi de « faire sortir six camions citernes bloqués au dépôt de Longoni depuis plus d'une semaine, dans l'unique objectif de permettre le ravitaillement des stations-services, des barges et amphidromes et des services de transport », avant de réaffirmer que « la seule issue à ce conflit passe par la voie de la négociation ». Il précise que l'État est « pleinement mobilisé » en vue d'accompagner les discussions et de trouver un compromis.

Le préfet a été suivi de près par le député LR de Mayotte, Mansour Kamardine, qui, dans un communiqué diffusé hier soir également, dit pour sa part s'inquiéter d'un « pourrissement de la situation ».

 

Un impact fort sur l'économie de l'île

 

Plus précisément, dans une question écrite déposée ce 21 août 2017 pour publication au Journal officiel, l'homme politique a ainsi interpellé formellement le gouvernement, en demandant à Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, de « dresser un bilan de l'externalisation de l'importation et de la distribution des produits pétroliers à Mayotte et d'en tirer les conséquences au plus vite ». Il regrette que les sept stations-services qui alimentent le territoire et qui sont gérées directement par le groupe Total, présent dans plus de 130 pays au travers de 100 000 collaborateurs, soient fermées depuis près de deux semaines désormais, avec un impact fort sur l'ensemble de l'économie de l'île, « déjà peu florissante ».

De son côté, la firme dirigée par Patrick Pouyanné, première entreprise française en matière de chiffre d'affaires et 24e entreprise mondiale, avait pris la parole mercredi dernier pour la première fois depuis le début des tensions, en se disant ouverte à des négociations : « Total Mayotte et SMSPP sont extrêmement attachés au dialogue social », en avançant notamment que « des réunions mensuelles ont lieu entre la direction et les instances représentatives du personnel et des avancées notables ont eu lieu ces dernières années dans divers domaines ».

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