Le plan social de Nokia ne plaît pas au gouvernement français

Le plan social de Nokia ne plaît pas au gouvernement français

En juin dernier, Nokia annonçait des suppressions de postes en France. Mais le plan social du groupe ne convient pas au gouvernement.

Publié le 10-07-2020 par Nolwenn Guengant

Sanofi, Air France, Nokia... Plusieurs grands groupes suppriment des emplois en France. Cependant, le plan social du groupe finlandais expert en télécommunications ne convient pas du tout au gouvernement français qui le juge « inacceptable en l'état ». « Nous sommes aux côtés des salariés et des élus pour pousser l'entreprise dans ses retranchements » a ainsi fait savoir Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État.


Plus de 1000 suppressions de postes


En juin, le groupe Nokia annonçait vouloir supprimer, en 2021, pas moins de 1 233 postes au sein de sa filiale française Alcatel-Lucent International. Le mercredi 8 juillet, de nombreux salariés « trahis », « dégoûtés », « embauchés pour être virés », ont manifesté à Paris. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a à cette occasion déclaré qu'il faut « rendre ces licenciements de plus en plus difficiles et [qu']il faut surtout conditionner les aides publiques. Nokia est un des grands bénéficiaires du crédit impôt recherche et il supprime le R&D. La logique, c'est que vous [rendiez] l'argent ». Eric Bothorel, membre de la commission des affaires économiques, estime lui que le groupe « Nokia se moque du monde [en annonçant un] plan à la limite exacte de l'engagement qu'[il avait] pris il y a quatre ans [et qui expirait en juin] de ne pas licencier et même d'embaucher dans la recherche ».

 

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