L'arrivée d'Arnaud Marion confirmée

Après de longs mois de doutes et de montagnes russes en matière d'émotions, Zilli semble aujourd'hui avoir finalement trouvé sa voie. Hier soir, la marque française de prêt-à-porter de luxe basée à Lyon a ainsi vu son plan de sauvegarde, qui prévoit l'entrée au capital de l'homme d'affaires Arnaud Marion, validé par le tribunal de commerce de Lyon. « La société Welovezilli, détenue par la société Marion & partners Ltd représentée par Arnaud Marion, va prendre une participation minoritaire de 38 % dans le capital de Zilli, en contrepartie de la capitalisation des dettes rachetées aux établissements bancaires », a précisé la maison de couture dans un communiqué, en ajoutant que celui qui est notamment connu pour avoir redressé le volailler Doux était « conseiller de la famille Schimel depuis 2016 ».

L'entreprise a par ailleurs tenu à souligner l'implication de tous ses collaborateurs dans la transformation profonde en cours. « Depuis 2016, les équipes de Zilli ont soutenu la réorganisation avec des efforts significatifs permettant une réduction des coûts, un maintien de l'activité et l'aboutissement de nouveaux projets ».

Se recentrer sur l'activité retail

C'est depuis le 30 août 2016 que la griffe, spécialisée dans le « sport chic » pour homme, était placée en procédure de sauvegarde judiciaire. En marge de cette arrivée au sein de son capital, la firme, fondée par Teofilo Zilli et historiquement dirigée par Alain Schimel, a récemment annoncé vouloir « recentrer son activité retail sur ses navires amiraux détenus en propre de Paris, Milan, New York », ainsi que chez Harrods à Londres. Tout cela sans oublier que l'entreprise bénéficie « d'excellentes perspectives » en Russie grâce à un contrat de distribution exclusif signé avec le groupe de luxe Mercury à Moscou l'an passé.

À ce jour, Zilli, qui compte 248 collaborateurs au total, dont 135 en France, est présent dans 26 pays du monde au travers de 62 boutiques en nom propre. Le groupe évalue son chiffre d'affaires pour l'exercice en cours autour de 60 millions d'euros. À son apogée, ce dernier était de 100 millions d'euros, dont plus de la moitié dans l'ex-empire soviétique.