Le plan de reprise de l'usine Ford de Blanquefort rejeté

Le plan de reprise de l'usine Ford de Blanquefort rejeté

Les salariés de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) peuvent respirer. La Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) a annoncé lundi qu'elle refusait le « plan de sauvegarde de l'emploi » de Ford.

Publié le 30-01-2019 par Esther Buitekant

Pas de fermeture de l'usine dans l'immédiat


Cela fait maintenant près d'un an que les 850 salariés de l'usine de production de boites de vitesse Ford vivent sous la menace d'une fermeture après que le géant américain ait annoncé sa volonté de se désengager du site implanté en Gironde depuis 1972. La nouvelle est venue lundi soir de la Dirrecte qui a décidé de rejeter que le plan de sauvegarde de l'emploi proposé par Ford. La préfecture a précisé dans un communiqué que cette décision avait pour objectif de sécuriser l'ensemble des parties « en pointant la non-conformité de la procédure au regard des éléments de droits attendus. » Ford disposera donc de quinze jours supplémentaires pour étudier la proposition de reprise de la société franco-belge Punch-Powerglide. Philippe Poutou, délégué CGT de Ford et salarié de l'usine a réagi avec soulagement à cette annonce, mais reste lucide : « Cela va obliger Ford à revoir sa copie (...) mais ce délai supplémentaire ne garantit pas de réussir. »


Cap sur un plan de reprise sur le long terme pour sauvegarder l'emploi


Ford avait annoncé à la mi-décembre son refus de l'offre de reprise de Punch-Powerglide, pourtant soutenue par les syndicats et l'État et qui permettait de sauvegarder 400 emplois. Le ministre de l'Économie Bruno Lemaire s'était alors dit « révolté et écoeuré » par cette décision. Ford va réétudier l'offre du groupe franco-belge qui de son côté va devoir consolider sa proposition et notamment présenter une lettre d'intention de clients potentiels. Dans une conjoncture difficile pour le marché automobile, les réponses des grands constructeurs se font attendre et fragilisent la position de Punch. Une décision définitive quant à l'avenir de l'usine est attendue dans les prochaines semaines.

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