Une violente polémique

Suite à une déclaration de Stéphane Richard faite au Caire le 3 juin, une polémique extrêmement violente et sensible est venue brouiller l'image de l'opérateur de télécommunication français. Le PDG d'Orange avait en effet déclaré qu'il retirerait sa marque d'Israël s'il n'encourait pas d'indemnités importantes de la part de son partenaire israélien, l'opérateur Partner, qui a l'usage de la marque Orange jusqu'en 2025, et l'exploite sur le territoire d'Israël ainsi que dans les territoires occupés et les colonies de Cisjordanie.

Cette remarque avait été immédiatement interprétée en Israël comme une démarche politique, une forme de boycott destinée à faire pression sur le gouvernement de Benyamin Netanyahou pour qu'il cesse l'occupation de territoires palestiniens, comme l'exige la résolution de l'ONU. Pour le moins, Orange a été accusé de céder aux pressions d'ONG françaises, qui appellent au boycott.

Des raisons économiques

Or, et c'est précisément ce que Stéphane Richard doit s'employer à expliquer lors de sa visite, ses propos avaient une portée et des motivations économiques, et non politiques. En effet, Orange, qui est lié avec Partner jusqu'en 2025, n'est pas opérateur en Israël. Le contrat qui le lie avec l'opérateur israélien, sorte de franchise de marque à l'échelle d'un pays, s'avère très contraignant, pas assez rentable, et prive Orange de la maîtrise de sa propre marque.

Si Orange regrette d'être tenu par ce contrat, c'est avant tout parce que sa stratégie internationale implique désormais une totale maîtrise de sa marque, de son réseau et de ses infrastructures. Stéphane Richard a également ajouté que « le fait d'avoir évoqué ce sujet au Caire est une erreur, une maladresse ».