Le Parlement donne son aval au changement de tête à la FDJ

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Elle avait passé son grand oral mardi devant les députés et les sénateurs des commissions compétentes. Ces derniers ont donné hier soir leur accord à la nomination de Stéphane Pallez à la présidence de la Française des Jeux.

Publié le 22-10-2014 par Emilie Huberth

La privatisation en question

 

Des rumeurs courent depuis mi septembre sur une éventuelle privatisation de la Française des Jeux. La poule aux ufs d'or de la république rapporte déjà annuellement 3 milliards d'euros à l'état, mais les expériences étrangères  de privatisation des loteries nationales ont montré que l'Etat pouvait y gagner sur deux tableaux : en vendant à pris d'or une partie de ses participations au capital, et en continuant de percevoir des taxes sur des sociétés que la privatisation a rendues si dynamiques et performantes qu'elles rapportent finalement autant qu'avant l'ouverture de leur capital.

 

 

Une femme qui a l'expérience des privatisations

 

Sans qu'on ne lui ait rien demandé à ce sujet ni qu'elle ait encore expressément reçu ordre de s'occuper d'un tel dossier, Stéphane Pallez a fait valoir devant les parlementaires des commissions des finances de l'Assemblée et du Sénat qu'elle disposait d'une réelle expérience en matière de privatisation et d'ouverture du capital des entreprises publiques. Cette haut-fonctionnaire a en effet effectué une partie de sa carrière chez Air France, où elle fut précisément en charge de l'ouverture du capital aux investisseurs privés.

 

Précautions oratoires de rigueur

 

Stéphane Pallez a bien entendu précisé que, si elle abordait ce sujet, ce n'était pas de son fait mais parce qu'il était débattu régulièrement par voie de presse. Elle a également reconnu que seul l'actionnaire principal, l'Etat était habilité à prendre une telle décision. Mais elle a surtout su convaincre les parlementaires qu'elle était la femme de la situation. A tel point qu'ils ont confirmé mercredi soir sa nomination. Avec une patronne si bien taillée pour privatiser, il serait étonnant que l'Etat ne réduise pas prochainement sa participation au capital de la FDJ.

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