Le mariage Darty-Fnac bientôt validé

Le mariage Darty-Fnac bientôt validé

L'Autorité de la Concurrence devrait donner aujourd'hui son aval au rachat de Darty par la FNAC, avec un minimum d'exigences.

Publié le 18-07-2016 par Aglaë Derouen

Un accord qui tombe bien

 

Selon nos confrères du quotidien national Le Figaro, les Sages de la rue de l'Échelle devraient donner aujourd'hui même leur accord au rachat du groupe de distribution de petit et gros électroménager par la FNAC. Cette décision permettra à Alexandre Bompard de pouvoir officiellement lancer son OPA amicale à la Bourse de Londres, afin de racheter les titres de Darty. Pour commencer cette opération de Bourse, l'accord de l'Autorité de la Concurrence était en effet indispensable. Actuellement, l'agitateur culturel détient 29,73% du capital de Darty, et a reçu des accords préalables d'acceptation de son offre à hauteur de 62,16% du capital.

Selon nos confrères, les exigences de l'Autorité de la Concurrence devraient être minimes. Le distributeur de produits culturels et high-tech s'attendait en effet à devoir céder entre 30 et 40 magasins, dans des zones où des doublons existent, afin d'éviter toute situation de monopole local ou de distorsion de concurrence. Mais il semblerait que Bruno Lasserre et ses équipes n'exigent que la cession d'une dizaine de magasins, essentiellement à Paris et en Île-de-France. Sur un réseau composé de 260 magasins Darty et 140 magasins FNAC, la concession requise serait alors véritablement minime.

 

De nouvelles méthodes d'évaluation

 

Si l'Autorité de la Concurrence n'exige pas plus de cessions, c'est sans doute parce qu'elle avait, pour ce dossier si particulier, décidé de revoir ses méthodes d'évaluation. En effet, Bruno Lasserre avait précisé que la décision qui serait rendue se montrerait « innovante ».

L'innovation tenait avant tout dans le mode de calcul des parts de marchés des deux enseignes et des acteurs concurrents du secteur. En effet, l'Autorité de la Concurrence a choisi de prendre en compte les chiffres d'affaires des magasins, mais aussi ceux des sites de vente en ligne, particulièrement développés pour ces deux acteurs que sont Darty et la FNAC, mais aussi pour les enseignes purement digitales, comme Cdiscount, Rueducommerce, ou Amazon. Cette décision permet de mesurer les rapports de force des acteurs en se basant sur ce qu'ils sont réellement en termes de parts de marchés.

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