Un an de répit pour VSD

Fin 2018, VSD alors en pleine crise avait été cédé pour un euro symbolique à Georges Ghosn, ancien repreneur de France Soir et du Nouvel Économiste. Un an à peine après ce rachat, le magazine est à nouveau dans la tourmente et vient d'être placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. À l'époque de la reprise qui avait eu lieu dans un contexte tendu, les salariés qualifiant le repreneur de 'fossoyeur' et dénonçant un 'plan social déguisé', Georges Ghosn déclarait vouloir conserver l'ADN du magazine tout en prônant un retour au vrai 'journalisme'. L'homme d'affaires affirmait en octobre être parvenu à redresser les ventes, notamment grâce à une augmentation du prix, le passage à une périodicité bimensuelle et une coupe des effectifs : 'Nous sommes quasiment à l'équilibre financier, avec neuf mois d'avance.' L'embellie aura été de courte de durée et Georges Ghosn menace aujourd'hui Prisma de poursuites judiciaires, accusant le groupe de presse d'irrégularités dans la cession. 

L'ancien patron de France Soir en conflit avec Prisma

Georges Ghosn a reçu près de deux millions d'euros pour éponger les dettes du magazine et financer le départ d'une partie des salariés. Il se défend aujourd'hui d'être responsable de ce qu'il appelle un 'trou de trésorerie' et rejette la faute sur Prisma. Toujours porté par un bel optimiste, Georges Ghosn s'est pourtant montré rassurant quant à l'avenir du titre auprès de l'AFP : 'On a failli mourir en bonne santé et on a maintenant une chance réelle de poursuivre notre chemin.' Une majorité de l'équipe a fait valoir sa clause de cession pour quitter le titre et, selon le syndicat SNJ-CGT Prisma, six d'entre eux doivent encore réclamer le chiffrement de leurs indemnités. Alors que le numéro du mois d'août sort aujourd'hui en dépit d'un conflit avec l'imprimeur, VSD voit à nouveau sa survie menacée.