Bientôt des certitudes

Le projet de TF1 était simple et logique. Concurrencé vivement par les chaînes d'information continue sur la TNT gratuite, il voulait se relancer en affrontant directement ses adversaires sur le même terrain. Mais le CSA s'y est opposé. La chaîne, qui emploie 247 salariés, est donc susceptible de cesser son activité prochainement, car Nonce Paolini ne lui voit aucun avenir en tant que chaîne payante.

Définitivement fixés à l'issu du comité d'entreprise de mardi prochain sur les intentions de la maison mère, les salariés peuvent toutefois caresser l'espoir d'une reprise. En effet, le sérieux de la chaîne, le dynamisme de la rédaction et la qualité des contenus d'information qu'elle produit, sont autant d'atouts qui ont su retenir l'attention d'au moins deux repreneurs potentiels.

Le Figaro bien placé, Le Monde en embuscade

Le groupe Le Figaro semble à ce titre le plus avancé et le plus motivé. Son président, Rudi Roussillon, déclare « étudier sérieusement » le dossier, et plusieurs réunions avec les dirigeants de TF1 ont eu lieu ces dernières semaines. Convaincu que la digitalisation de l'information contraint la presse écrite à s'ouvrir à la vidéo, Le Figaro veut diversifier son offre de contenus, pour devenir avec LCI un groupe de médias multi-supports.

C'est le même raisonnement qui guide les actionnaires du quotidien Le Monde. Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse ne cessent également de manifester leur intérêt. Mais ils ne semblent pas avoir auprès de TF1 la même audience que Le Figaro.