Le droit de retrait à l'épreuve du coronavirus : vers le désarmement des salariés ?

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IDEE. Devant la pandémie du coronavirus, nombre de salariés qui doivent continuer à travailler car leur activité est vitale ont demandé à exercer leur droit de retrait. Mais qu'en est-il exactement de ce droit ? Par Malik Douaoui, Avocat associé au sein du cabinet d'avocats Deloitte | Taj.

Publié le 09-04-2020 par Malik Douaoui

Avec l'épidémie de coronavirus, le droit de retrait se retrouve sous les feux de l'actualité. Cette épidémie conduit de nombreux salariés en France à exercer leur droit de retrait pour se prémunir contre un risque de contamination possible et une atteinte à leur santé voire à leur vie, au point qu'on pourrait penser que le droit de retrait vit un âge d'or.

Le coronavirus, âge d'or du droit de retrait ?

La multiplication de l'exercice du droit de retrait s'explique le plus souvent par l'absence ou l'insuffisance des mesures de protection nécessaires, mises en place par l'employeur dans l'entreprise, que ce soit au niveau des équipements ou de la possibilité de travailler dans le respect des « gestes barrières ».

Quoique le droit de retrait soit un droit individuel, il est souvent exercé de manière collective. Les représentants du personnel, et les organisations syndicales au premier chef, orchestrent même souvent son exercice parce qu'ils y voient un moyen d'action collective et de protestation contre la dégradation des conditions de travail des salariés, brouillant presque parfois la frontière entre droit de retrait et droit de grève.

Les représentants du personnel refusent de sacrifier la protection de la santé des salariés sur l'autel de l'effort de guerre contre le coronavirus, plaçant le droit de retrait entre deux impératifs qui sont en forte tension : l'impératif économique et l'impératif sanitaire.

Un droit de retrait sous tension

Les obstacles sont nombreux sur la rou

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