Le double discours du gouvernement sur les coeurs de ville

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Le Premier ministre a confirmé, dimanche 1er novembre, la fermeture administrative des commerces de proximité non essentiel. La décision choque beaucoup d'élus alors que depuis trois ans les gouvernements successifs lancent des programmes pour revitaliser des centres-villes.

Publié le 03-11-2020 par César Armand

Le maintien de la fermeture des commerces de proximité a eu un mérite: réunir toutes les associations d'élu(e)s locaux sur un sujet commun, la défense des "coeurs de ville" autre nom pour les centre-villes. De l'association des petites villes de France (APVF) qui juge ces mesures "ni justes, ni compréhensibles" à France urbaine, qui rassemble les grandes villes et les métropoles, qui fustige une "inégalité de traitement", les maires ne comprennent pas pourquoi pas le Premier ministre campe sur sa position.

"Les maires qui se battent pour la survie de l'activité dans les centres-villes ne comprennent pas la position rigide du gouvernement alors que ce dernier a la volonté de revitaliser ces mêmes centres-villes", déclare à La Tribune Philippe Laurent, maire de Sceaux (Hauts-de-Seine), secrétaire général de l'association des maires de France (AMF) et président de Centres-villes en mouvement.

"Restructurer" 6.000 commerces d'ici à 2025

Depuis 2017, l'exécutif multiplie effectivement les dispositifs tous azimuts à destination de ces publics. En mars 2018, a été lancé le programme "Action Coeur de Ville", présenté à l'époque comme "un vecteur essentiel de développement de nos territoires" et dont "la vitalité est indispensable car elle profite à l'ensemble de leur bassin de vie, et plus largement aux territoires urbains et périurbains environnants". Doté de 5 milliards d'euros par la Banque des territoires, entité de la Caisse des Dépôts, Action Logement et l'Agence nationale de l'

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