Le coronavirus, une "bombe à retardement pour le climat"

Pollution: la responsabilite de l'etat mise en cause

LE MONDE D’APRÈS. Au-delà effets positifs de court terme pour l’environnement, la crise actuelle sera une catastrophe pour la lutte contre le changement climatique, estime le chercheur François Gemenne.

Publié le 01-04-2020 par latribune.fr

La baisse de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre, constatée dans de nombreux pays en raison de la chute de l'activité économique et des déplacements, ne doit pas faire croire à l'opinion publique que la crise du coronavirus est bénéfique pour l'environnement. C'est avertissement lancé par François Gemenne, chercheur à l'université de Liège et membre du Giec, dans une tribune publiée dans le quotidien belge Le Soir. Et de prévenir:  "A long terme, cette crise sera une catastrophe pour le climat".

Pour le chercheur, les effets positifs à court terme n'auront en effet aucun impact sur la trajectoire du réchauffement climatique, que les pays signataires de l'Accord de Paris se sont engagés à limiter à 2°C, voire même à 1,5°C, d'ici à 2010 par rapport aux niveaux préindustriels. "Le climat a besoin d'une baisse soutenue et régulière des émissions de gaz à effet de serre, pas d'une année blanche", note François Gemenne. D'autant plus, poursuit-il, que les émissions rebondiront une fois la crise sanitaire et économique passées, comme l'a démontré de la récession de 2008-2009.

Pis encore, estime le membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les gouvernements pourraient être tenté de "tendre une bouée de sauvetage à l'industrie fossile" plutôt que de mettre en place le "Green New Deal" indispensable pour faire émerger une économie post-carbone. "Au lieu de cela, on risque bien de faire exactement le contraire, et de revenir plusieurs an

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