Le « biogaz » peut-il vraiment sauver la transition énergétique ?

Le site de Dole Biogaz situe' a Brevans (39) a injecte' ses premiers metres cubes de gaz vert, il y a presqu'un an, dans le re'seau de gaz naturel.

Bien obligée de se défaire des hydrocarbures russes, l'Europe multiplie les partenariats afin de recevoir massivement du gaz naturel liquéfié acheminé par bateaux depuis les quatre coins du monde, malgré l'impact délétère de ce combustible fossile sur l'environnement. Dans ces conditions, et alors que les Vingt-Sept cherchent à renouer avec une forme de « souveraineté énergétique », plusieurs acteurs appellent à accélérer pour développer une alternative locale et bas carbone : le biométhane, ou « biogaz ».

Publié le 05-07-2022 par Marine Godelier

A l'heure où le scénario d'une coupure des flux de gaz depuis la Russie vers l'Europe affole le Vieux continent, au point que certains Etats craignent une pénurie cet hiver, le constat est implacable : jusqu'ici, la transition énergétique demeure un voeu pieu, tant l'immense majorité des pays restent englués dans les hydrocarbures.

En témoigne la ruée des Vingt-Sept vers le gaz naturel liquéfié (GNL) d'origine fossile, acheminé depuis les Etats-Unis ou le Qatar à prix d'or, et dont les importations explosent depuis le début de la guerre en Ukraine afin d'éviter toute rupture d'approvisionnement. Décidée dans l'urgence, cette stratégie devrait d'ailleurs durer puisque, de TotalEnergies à Equinor en passant par Shell ou Engie, tous les grands énergéticiens européens signent de nombreux contrats dans ce sens. Surtout, la plupart de ces deals juteux courent sur des décennies ; de quoi rentabiliser les sept infrastructures portuaires de regazéification du GNL actuellement en projet ou en construction à travers le continent.

Et pourtant, malgré cette course aux énergies polluantes, les objectifs climatiques restent inchangés, répète-t-on à Bruxelles et au sein des gouvernements nationaux. Car au-delà de ces réponses de court terme, des alternatives encore balbutiantes devraient permettre, dans un second temps, d'engager la transition vers un monde « zéro carbone ». Parmi lesquelles le biométhane, ou biogaz, destiné à remplacer une grande partie du gaz fossile d'ici à la moitié du si

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