Revanche

Contrainte de démissionner à la suite la révélation des ses 40000 euros de frais de taxis, Agnès Saal n'aura fait qu'un éphémère passage à la tête de l'INA. Depuis le 28 avril, la mémoire de l'audiovisuel français n'avait donc plus personne pour la diriger. Ce n'est que ce matin que la Conseil des Ministres a entériné la nomination de Laurent Vallet à la Présidence de l'INA. Ce dernier vient donc, ironiquement, de prendre sa revanche et doit la savourer. En effet, déjà candidat à la succession de Mathieu Gallet parti pour Radio France en mars 2014, il avait été écarté par le gouvernement , et en particulier par la Ministre de la Culture de l'époque, Aurélie Filippetti, qui lui avait préféré Agnès Saal.

Un homme de finances et de médias

Agé de 45 ans, Laurent Vallet est diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et ancien élève de l'Ecole Nationale d'Administration. A sa sortie de l'ENA, il avait d'abord travaillé à partir de 1995 à la Direction du Trésor du Ministère de l'Economie et des Finances, puis au cabinet de Laurent Fabius, avant de rejoindre le monde de l'audiovisuel, qu'il n'a plus quitté depuis. En 1999, il était devenu Directeur Financier de France Télévisions, avant de devenir en 2002 le Directeur Général de l'Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles (IFCIC).

Laurent Vallet va d'abord devoir restaurer à l'INA un climat de confiance, qui a disparu depuis les révélations successives sur le train de vie des deux précédents présidents.