Une activité stable

Le conseil d'administration de Latécoère a arrêté hier les comptes annuels du groupe, audités selon les normes IFRS. Le chiffre d'affaires de Latécoère s'est avéré stable sur l'année 2017, puisqu'il ressort à 652 millions d'euros, soit une légère baisse de 0,4 % en données publiées et de 0,1 % à taux de change constants. Cette stabilité globale laisse toutefois transparaître des disparités en fonction des différentes divisions.

La division Aérostructures enregistre en effet un repli de 3 % en données publiées et de 2,6 % à taux de change constants. L'activité est cependant soutenue par les volumes importants que représente la fabrication de pièces pour l'Airbus A320 et le Boeing 787. En revanche, le repli s'explique par les baisses de cadence sur les programmes A380, Embraer E1 et Falcon 7X/8X.

Inversement, la division Systèmes d'interconnexion a enregistré une progression de 3,9 % en données publiées et de 4,1 % à taux de change constants sur l'ensemble de l'exercice. Malgré les baisses significatives des cadences et des volumes sur les programmes dédiés à l'A380, au Falcon 7X/8X et aux ATR, l'accélération des cadences du programme A350 et l'impact positif des nouveaux projets ont contribué largement à cette progression.

Indépendamment de ces variations conjoncturelles, le carnet de commandes actuel de Latécoère représente 2,2 milliards d'euros, soit près de 4 années de chiffre d'affaires.

Une activité plus rentable

Le résultat opérationnel courant du pionnier toulousain de l'aéronautique atteint 51,1 millions d'euros, en hausse de 6,7 % par rapport à l'exercice précédent. Il montre que le plan de transformation de l'entreprise commence à porter ses fruits, ce qu'indique également l'amélioration de la marge opérationnelle, qui s'apprécie désormais à 7,8 % du chiffre d'affaires.

Le résultat net, quant à lui, ressort à nouveau en bénéfice, de 3 millions d'euros. Ce chiffre est nettement moins élevé que celui de l'an dernier, puisqu'il s'élevait à 30,5 millions d'euros, soit dix fois plus qu'en 2017. Mais le résultat net 2016 bénéficiait de la manne apportée par la cession de Latécoère Services, tandis que celui de 2017 supporte les coûts du plan de transformation et les investissements dans « l'Usine du Futur » à Toulouse-Montredon, et ceux réalisés en zone Best Cost, comme dans le site de production bulgare de l'équipementier aéronautique.

Pierre Gadoneix, le président de Laétécoère, s'est félicité de ces résultats, qui montrent que Latécoère n'a pas seulement un passé glorieux, mais aussi un avenir : « la solidité des résultats de 2017, en confirmation de ceux de 2016, démontre que le redressement de Latécoère est effectif. À l'aube d'un deuxième siècle d'histoire, le nom de Latécoère redevient un symbole fort des grands défis de l'aéronautique ».