Latécoère ne décolle pas

Latécoère ne décolle pas

Malgré son ambitieux plan de restructuration destiné à relancer l'activité et à améliorer la rentabilité, Latécoère n'enregistre au premier trimestre qu'une croissance de 0,8% en données publiées.

Publié le 28-04-2017 par Bertrand Dampierre

Des résultats globaux décevants

 

Suite aux annonces répétées concernant la mise en uvre de son plan stratégique Transformation 2020, l'acteur toulousain de l'industrie aéronautique laissait espérer aux analystes une croissance solide dès le début de cette année. Malheureusement, le pionnier historique de l'aéronautique n'a pas su décoller encore en ce début d'année.

Son chiffre d'affaires se limite à 172,6 millions d'euros pour les trois premiers mois de l'année 2017, soit une croissance de 0,8% par rapport à la même période de l'exercice précédent, en données publiées. En effet, si l'on enlève les effets positifs induits par les taux de change, en particulier les écarts entre dollar et euro, le résultat serait ressorti en baisse de 3,4%. Le groupe Latécoère ayant voulu faire preuve d'une prudence raisonnée lors de la publication de ses résultats annuels, ses chiffres sont toutefois en accord avec ses prévisions, mais ils déçoivent les analystes.

 

Des activités en transition

 

Si le chiffre d'affaires de Latécoère a connu un tassement, c'est avant tout à cause de l'activité Aérostrcucture, qui a connu un fort repli de 7,1% à taux de change constant. Cette baisse  s'explique principalement par la diminution des cadences de production de l'A380, du 7X/8X et de l'E1 d'Embraer. Elle devrait être compensée à l'avenir par la montée en puissance du programme Embraer E2 qui va prendre partiellement le relais du E1.

En revanche, la branche Systèmes d'Interconnexion a connu une progression de 2,4% à taux de change constant, grâce à l'augmentation des cadences de production d'A350 chez Airbus, qui continueront à s'intensifier durant 2017.

Latécoère se montre donc optimiste pour la suite de l'exercice, grâce aux augmentations des cadences de certains programmes, et aussi parce que la dynamique commerciale nouvellement remaniée commence à porter ses fruits.

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