La voiture électrique sauvera-t-elle l'industrie auto française ?

Renault K-ZE, voiture électrique

L'avenir du secteur automobile français se joue cette année. Les rapports Idrac puis Mosquet-Pelata ne cachent pas l'urgence d'agir. L'enjeu : défendre des centaines de milliers d'emplois. Mais les constructeurs dénoncent les injonctions contradictoires des normes CO2 là où la Chine et les États-Unis ont engagé des moyens titanesques.

Publié le 27-02-2019 par Nabil Bourassi

Jamais les enjeux n'ont été aussi cruciaux que cette année pour l'industrie automobile française. Le rythme de la transformation du secteur est tel que le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes, conscient qu'il est urgent d'agir pour préparer la filière aux révolutions des années 2020. Nouvelles mobilités, voiture électrique et autonome : la France n'est pas en retard, mais elle n'est pas en avance non plus, soulignent les experts de l'industrie automobile.

Le rapport Idrac sur les condition du développement de la voiture autonome en France  sorti au printemps 2018 avait été une première étape. Mais Emmanuel Macron voulait aller plus loin et a commandé un rapport plus large sur la filière automobile, confié à deux pontes du secteur : Patrick Pelata, ancien numéro deux de Renault, exilé en Californie où il a travaillé avec des startups, et Xavier Mosquet, du Boston Consulting Group, un des meilleurs spécialistes du secteur, qui avait directement conseillé Barack Obama lors de la crise financière pour sauver l'industrie auto américaine. L'ambition du président de la République se résume en une phrase posée par la mission : « Positionner la France en tant que territoire d'excellence pour l'industrie automobile. »

Une révolution nécessaire

Il n'est pas seulement question de prestige industriel. Le rapport Mosquet-Pelata remis le 14 février rappelle que l'industrie automobile représente 40.0000 emplois en France et plus de 150 milliards d'euros de chiffre d'aff

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités