'Nous nous vidons de notre cash à une vitesse sans précédent.'

Alors que l'État français vient de voler au secours d'Air France avec une aide de 7 milliards d'euros, un autre fleuron européen est en grande difficulté en raison de l'épidémie de Covid-19. Dans une lettre adressée aux 135.000 salariés du groupe, le PDG d'Airbus Guillaume Faury a fait part de son immense inquiétude, indiquant que la survie pure et simple d'Airbus était en jeu. 'Nous sommes confrontés à un déséquilibre grave et immédiat entre nos recettes et nos coûts - ou plus précisément entre les entrées et les sorties d'argent. Nous nous vidons de notre cash à une vitesse sans précédent, ce qui pourrait mettre en péril l'existence même de l'entreprise', écrit Guillaume Faury. Les mesures de chômage partiel mises en place pourraient être insuffisantes et le président d'Airbus prépare ses salariés à des mesures supplémentaires pour réduire les coûts.

Pas de plan social annoncé pour le moment

Pour stopper l'hémorragie, Guillaume Faury évoque plusieurs pistes. Outre 'des lignes de crédits supplémentaires de quelques 15 milliards d'euros', le PDG appelle à 'adapter et redimensionner l'entreprise'. Pour rétablir l'équilibre financier, Airbus a déjà réduit d'un tiers ses cadences de production. Sur le plan social, le groupe est pour l'heure relativement préservé mais les syndicats sont toutefois  monté au créneau. Jean-François Knepper, délégué syndicat FO chez Airbus Avions a fait part de ses inquiétudes : 'Nous sommes prêts à négocier socialement pour partager le travail entre les salariés mais nous refuserons toutes mesures drastiques sur l'emploi comme des licenciements secs".