La Société générale supprime 550 emplois supplémentaires

La Société générale supprime 550 emplois supplémentaires

Après avoir déjà annoncé 2000 suppressions de postes dans son réseau d'agences d'ici à 2020, la Société Générale prévoit 550 suppression supplémentaires.

Publié le 10-03-2016 par Emilie Huberth

Faire face aux évolutions du secteur

 

Pour faire face à l'effondrement de la fréquentation des agences bancaires, la Société Générale a décidé d'un ambitieux plan de restructuration de son réseau, qui passe par la fermeture d'environ 200 agences, et la suppression de 2000 postes. De plus en plus d'opérations courantes étant faisables et effectuées via les applications de banque en ligne, les clients prennent de moins en moins le chemin de l'agence, et, par conséquent, les besoins en personnels y sont beaucoup moins importants qu'ils ne pouvaient l'être voici seulement 10 ans.

Pour répondre à ces évolutions, la Société Générale envisage de repenser la relation avec ses clients, sur la base d'une expertise de proximité, qui nécessite moins de présence physique, moins de collaborateurs, mais des collaborateurs plus spécialisés sur des métiers précis et plus à l'aise dans des fonctions de conseil, financier, patrimonial, etc.

Par ailleurs, les obligations européennes faites aux banques de renforcer leurs fonds propres les conduisent toutes à essayer de dégager des synergies et d'abaisser leurs coûts de fonctionnement.

 

 

 

550 nouveaux postes sur la sellette

 

Dans cette optique, il semblerait donc que cette mesure drastique ne soit pas encore suffisante. En effet, la banque rouge et noir envisage de supprimer 550 postes supplémentaires, non plus dans les agences, mais dans les plateformes de traitement des opérations : « Dans le cadre du plan de transformation du réseau lancé en 2015, Société Générale a présenté aujourd'hui aux organisations syndicales un projet d'évolution de ses plateformes de traitements des opérations clients en France. Cette évolution passerait par la concentration progressive d'ici 2020 de l'activité sur 14 sites en France au lieu de 20 actuellement, avec une spécialisation des plateformes et une digitalisation des processus » a précisé la banque dans un communiqué de presse paru ce matin.

Comme pour les 2000 suppressions d'emplois dans le réseau d'agences, ces 550 postes seraient rayés progressivement des effectifs sans avoir à procéder à des départs contraints, seulement sur la base de départs volontaires. Il ressort par ailleurs des discussions avec les syndicats que l'acteur majeur du secteur bancaire français « s'engage à accompagner chaque collaborateur individuellement dans son évolution, tant en matière de formation que de parcours professionnel », en mettant en place des dispositifs spécifiques d'accompagnement, dont le contenu et la forme seront négociés avec les syndicats.

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