La SNCF planche sur le TGV du futur avec Alstom

La SNCF planche sur le TGV du futur avec Alstom

Alors que le constructeur ferroviaire va fermer l'usine qui fabrique les TGV, c'est avec Alstom que la SNCF veut réfléchir au TGV du futur.

Publié le 09-09-2016 par Bertrand Dampierre

Triste bonne nouvelle

 

La nouvelle annoncée ce matin par la SNCF et le constructeur ferroviaire français va susciter encore plus de colère et d'incompréhension chez les salariés du site belfortain d'Alstom, dont la fermeture a été annoncée hier. En effet, la compagnie ferroviaire française a signé avec l'équipementier ferroviaire un « partenariat d'innovation », afin d'imaginer et de concevoir la prochaine génération de TGV, qui devrait entrer en service en 2022. Pourquoi cette incompréhension ? Tout simplement parce que le site qui fabrique les TGV actuellement est précisément celui de Belfort.

Malheureusement, ce partenariat d'innovation intervient trop tard pour pouvoir empêcher la fermeture du site, dont l'absence de carnet de commande implique une fermeture dans les deux ans. Or les partenaires se sont donné 18 mois pour concevoir les plans de ce nouveau TGV, un délai trop long pour sauver Belfort. En revanche, le calendrier du projet devrait permettre, s'il débouche sur des commandes, de sauver des emplois sur les autres sites. En tout, le renouvellement des TGV qui devraient être remplacés par cette nouvelle version pourrait fournir de l'activité à 1 500 collaborateurs d'Alstom, et à 8 sites sur les 12 que compte le groupe en France.

 

Un partenariat décisif pour Alstom

 

Ce TGV du futur est appelé à remplacer les premiers trains mis en service. Il ne doit pas être plus rapide que ces derniers, mais surtout plus économe, et ce sur tous les plans : le gain espéré est de 25 %, en maintenance et en économie d'énergie. Il doit être également moins coûteux à fabriquer, et la SNCF attend de ce côté-là une baisse de 20 % des coûts de fabrication. Enfin, ce nouveau TGV doit aussi pouvoir embarquer 20 % de passagers en plus, de façon à mieux rentabiliser chaque déplacement de rame.

Par ailleurs, l'accent devra être mis sur l'expérience voyageur, et ces nouveaux trains devront également proposer, comme le souligne la compagnie ferroviaire nationale, « des aménagements intérieurs qui peuvent changer rapidement et qui pourront évoluer dans le temps », ainsi que de nombreux services, au premier rang desquels une connexion à Internet en très haut débit.

En tout, la SNCF devrait avoir besoin de 50 rames au minimum et 200 au maximum. La réussite de ce partenariat est donc décisive pour Alstom, s'il veut pouvoir bénéficier de la manne future des commandes, pour assurer son avenir en France.

 

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