Une perte de 6,8 milliards de chiffre d'affaire à cause de la crise sanitaire

Les chiffres donnent le tournis. L'entreprise ferroviaire a annoncé avoir subi une perte nette de 3 milliards d'euros en 2020. Après une année 2019 marquée par les grèves liées à la réforme des retraites où la SNCF avait déjà perdu 801 millions d'euros, 2020 ne lui a pas permis de remonter la pente. Le chiffre d'affaires est en recul de 14,6 % à 29,975  milliards d'euros. La perte due à la crise sanitaire est estimée à 6,8 milliards d'euros, dont 4,8 milliards sur les TGV. Seule la branche logistique Geodis affiche un chiffre d'affaires en hausse de 4,5%, alors que SNCF Voyageurs a vu son chiffre d'affaires baisser de 28 %, Keolis de 8 %, le fret de 12 % et SNCF Réseau de 4 %. Des pertes colossales que la SNCF relativise. 'Le groupe a souffert de la crise, mais ne s'est pas effondré. 14 % de baisse des recettes, c'est beaucoup, mais ça reste relatif. La SNCF est certes un gros paquebot, mais qui a su régater comme un petit navire, et tout ça par gros temps', résume le PDG du groupe, Jean-Pierre Farandou.

La dette s'alourdit

Si les pertes sont finalement moins conséquentes qu'attendues, notamment en raison du plan d'économies mis en place dès le mois d'avril, la SNCF a vu sa dette s'alourdir considérablement. Allégée par l'État à 25 milliards au 1er janvier 2020, elle s'élevait à 38,1 milliards au 31 décembre. La direction du groupe table sur une "reprise d'activité progressive (...) à partir de l'automne, avec un plein effet en 2022". 'Le plan de soutien décidé par l'État va permettre de régénérer le réseau et de renforcer le ferroviaire. Nous prouverons notre capacité à proposer des solutions sur-mesure et compétitives à chaque mise en concurrence d'activités ferroviaires de voyageurs en France", observe Jean-Pierre Farandou.