La réputation d'Alibaba dégradée par les contrefaçons

Le chinois alibaba s'implante en belgique

Alibaba traîne depuis plusieurs années la réputation d'être plus laxiste que ses concurrents sur la contrefaçon. Ce n'est pas immérité. En Belgique, par exemple, la moitié des produits saisis par la douane en 2018 provenaient des sites d'Alibaba. Face au phénomène, d'autres pays sont passés à l'action.

Publié le 27-08-2019 par François Manens

C'est un véritable fléau pour les PME, y compris françaises. Depuis trois ans, l'artiste français Quibe, connu pour ses dessins en one line - un seul trait continu - s'attaque sans relâche aux contrefaçons de ses oeuvres vendues dans la galaxie Alibaba. Rien que sur la plateforme Aliexpress, destinée aux produits à prix bas, le dessinateur a signalé plus de 900 boutiques. En tout, l'artiste cumule plus de 2000 demandes de retrait sur les différents sites du géant chinois. Le Francilien retrouve ses dessins, parfois déformés, sur des t-shirts, des mugs, des coques de téléphone... « Je suis confronté à une multitude de petites boutiques et, quand je les signale, elles changent de nom puis réapparaissent », constate Quibe, qui ne cache pas son sentiment d'impuissance.

Plus laxiste que ses concurrents

Alibaba traîne depuis plusieurs années la réputation d'être plus laxiste que ses concurrents sur la contrefaçon. Ce n'est pas immérité. En Belgique, par exemple, la moitié des produits saisis par la douane en 2018 provenaient des sites d'Alibaba. Face au phénomène, d'autres pays sont passés à l'action. Les États-Unis bloquent depuis trois ans Taobao, le site phare du groupe, qui compte plus de 650 millions de visiteurs mensuels.

Pourtant, dès 2017, le cofondateur et directeur du groupe, Jack Ma, a reconnu le problème et appelé le gouvernement à l'aide, notamment pour durcir les sanctions envers les contrefacteurs.

La même année, Alibaba a même lancé son alliance de lutte contre la c

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