'Certains consommateurs sont plus tolérants envers les pubs'

Netflix tenait à sa singularité en la matière. Pourtant, le leader mondial du streaming vidéo s'apprête à faire comme ses concurrents en intégrant de la publicité à sa plateforme. Les mauvais résultats du premier trimestre 2022 - Netflix a perdu 200.000 abonnés alors qu'il espérait en gagner plus de 2 millions - ont contraint le groupe américain à revoir sa copie. La croissance idyllique liée à la pandémie de Covid-19 et aux confinements imposés un peu partout dans le monde semble en effet avoir fait long feu. 'Ceux qui suivent Netflix depuis longtemps savent que je me suis toujours opposé à la complexité de la publicité et je suis très fan de la simplicité de l'abonnement', a déclaré le cofondateur et PDG de Netflix, Reed Hastings dans la session de questions/réponses qui a suivi la publication des résultats. 'Mais aussi fan que je puisse être, je suis encore plus partisan de laisser le choix aux consommateurs. Certains consommateurs sont plus tolérants envers les pubs et veulent payer moins cher : leur permettre d'obtenir ce qu'ils veulent aurait beaucoup de sens.', a-t-il ajouté. 

Un abonnement moins cher mais avec de la publicité

Concrètement, l'incursion de la publicité sur Netflix devrait avoir lieu 'd'ici un à deux ans', a précisé Reed Hastings. Les abonnés pourront a priori avoir accès à de nouveaux tarifs d'abonnements, moins chers, mais avec de la publicité. Disney+, l'un des concurrents les plus sérieux de Netflix, a pour sa part déjà annoncé il y a quelques semaines un abonnement de ce type, afin de conquérir de nouveaux abonnés. 'L'offre financée par la publicité est considérée comme une pierre angulaire de la société pour atteindre son objectif à long terme de 230 à 260 millions d'abonnés Disney+ d'ici à l'exercice 2024', expliquait alors le géant du divertissement.