La facture énergétique de Duralex, dont le chiffre d'affaires a atteint les 23,4 millions d'euros en 2021 et qui emploie 250 personnes, a augmenté de 10 millions d'euros en un an, passant ainsi de trois à 13 millions d'euros. Cela représente presque la moitié (46 % exactement) du chiffre d'affaires du groupe.

Des aides gouvernementales insuffisantes ?

Face à cette situation, le groupe n'a pas d'autre choix que de mettre sa production en pause pendant cinq mois. Jusqu'au 1er avril prochain, la production de la verrerie sera ainsi suspendue et les salariés seront placés en chômage partiel. Ils percevront 95 % de leur salaire net. Avec le dispositif APLD (activité partielle de longue durée), 70 % de leur salaire sera pris en charge par l'État. « C'est d'autant plus frustrant que la société va finir l'année avec 40 % de progression de son chiffre d'affaires. Imaginez la sensation de frustration, de déception, d'angoisse que génère une situation de ce genre » a déclaré José-Luis Llacuna, PDF. Et si les salaires des employés de Duralex seront en partie financés par l'État, José-Luis Llacuna n'est pas satisfait des aides mises en place. « On a eu le plan de résilience mis en place en février, ce plan a été très lent dans son exécution et très compliqué. On commence à toucher l'argent, à peu près 800 000 euros cette année, ce n'est pas suffisant. » Et si la production de Duralex est suspendue, les ventes quant à elles se poursuivent. Début 2021, après avoir été placé en redressement judiciaire, Duralex a été racheté par La Maison française du verre (ex-International Cookware) qui détient également Pyrex.