La prime de l'ancien patron de Carrefour agace

La prime de l'ancien patron de Carrefour agace

Georges Plassat, l'ancien président-directeur général de Carrefour, devrait recevoir a posteriori une prime de 900 000 euros au titre des bons résultats du groupe de distribution. Le versement de cette prime fait débat, dans un groupe où 2 000 licenciements pourraient intervenir.

Publié le 08-06-2018 par Aglaë Derouen

Retraite dorée pour l'ex PDG

 

Georges Plassat, ancien président-directeur général du géant français de la grande distribution, va passer une retraite confortable. En 2017, lors de son départ, il avait déjà perçu 13,2 millions d'euros, auxquels il faut ajouter 3,8 millions perçus de façon anticipée en 2016.

Il perçoit également, depuis que cette mesure a été validée par l'assemblée générale des actionnaires le 15 juin 2017, une retraite à vie versée par Carrefour, d'un montant annuel de 517 810 euros.

Depuis hier, on sait qu'il devrait aussi percevoir une prime exceptionnelle de 900 000 euros au titre des bons résultats réalisés par Carrefour. Cette prime semble être, au sein du groupe, la goutte d'eau qui fait déborder le vase bien plein de l'écoeurement des salariés de Carrefour.


2 000 salariés potentiellement licenciés

 

En effet, l'annonce passe mal, au sein d'un groupe qui, certes, connaît de bons résultats économiques et financiers malgré les turbulences qui règnent dans le secteur de la grande distribution, mais a également prévu en janvier dernier, sous la houlette de son nouveau président-directeur général, Alexandre Bompard, de supprimer 2 400 postes au sein des sièges et des fonctions supports, sous forme de départs volontaires.

Par ailleurs, le groupe a aussi décidé de se séparer des 273 magasins Dia, ce qui a entraîné la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi concernant 2 100 salariés.

Actuellement, seuls 29 magasins pourraient trouver un repreneur et être cédés à des tiers, et les personnels maintenus dans leurs fonctions, ce qui laisse envisager de nombreux licenciements dans les autres magasins. Environ 2 000 salariés pourraient ainsi être licenciés.

Dans ce contexte, la retraite dorée de Georges Plassat passe mal auprès des salariés de Carrefour dont l'emploi est menacé, et ces derniers se sentent tout simplement insultés par ce type de décision. De quoi durcir le climat social au sein d'un groupe qui a récemment connu quelques mouvements sociaux.

Les dernières actualités