La présidente du gendarme des aéroports (ASI) veut sièger au collège du régulateur des transports (ART)

Marianne Leblanc Laugier, présidente, Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI), aérien, avion,

L'Etat a décidé de confier àla régulation des aéroports à l'Arafer, le gendarme du rail et des autoroutes, à partir du 1er octobre. Baptisée autorité des transports (ART), la nouvelle entité remplacera l'autorité de supervision indépendante (ASI). Pour assurer une continuité au moment où l'ART va être d'entrée de jeu confrontée à des dossiers sensibles, Mariane Leblanc Laugier, présidente de l'ASI explique à La Tribune qu'elle est candidate à l'un des deux sièges supplémentaires qui s'ouvrent à l'ART pour assurer la continuité des dossiers.

Publié le 26-09-2019 par Fabrice Gliszczynski

-Une ordonnance publiée en juillet a attribué à partir du 1er octobre la régulation des aéroports à l'Arafer, l'autorité de contrôle du ferroviaire, des bus et des autoroutes, qui va être rebaptisée autorité de régulation des transports (ART). Cette décision met fin à l'ASI, l'autorité de supervision indépendante, rattachée au conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), dont vous êtes la présidente. Que pensez-vous de cette décision ?
 
Marianne Leblanc Laugier. Le fait de réunir dans une seule entité l'ensemble des missions de régulation des différents modes de transport ne me paraît pas choquant. Je pense néanmoins que le calendrier est un peu précipité. Avec les homologations des tarifs des redevances des aéroports facturées aux compagnies aériennes, le travail de l'autorité est traditionnellement très chargé au dernier trimestre de l'année. Par ailleurs, l'ART va se trouver très vite confrontée à des dossiers sensibles, comme l'homologation des tarifs des aéroports de Nantes et de Toulouse. Si ces deux aéroports ne saisissent pas le régulateur pour faire valider leurs tarifs avant le 1er novembre, l'ART devra s'en saisir et fixer les tarifs. Cela ne va pas être simple.

-L'ART peut-elle entrer facilement dans tous ces dossiers?

M.L.L. Cela va être très difficile. Indépendamment des ressources financières et juridiques dont l'ART dispose en interne, la régulation aéroportuaire est quand même une matière nouvelle. L'aviation civile ce n'est pas le

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