LA TRIBUNE DIMANCHE - Sur quoi a porté votre échange avec le chef de l'État lorsqu'il vous a reçu ?

HERVÉ MARSEILLE - Le président a engagé des consultations pour entendre nos observations après l'échec du gouvernement Barnier. Il a surtout écouté les points de vue de tous ceux qui étaient autour de la table, qui ont manifesté leur souhait de confirmer le périmètre du bloc central et de renforcer, surtout, son pilotage politique. Ce qui a manqué ces deux dernières semaines, c'est une meilleure coordination de nos groupes, un dialogue de proximité. Le sens du collectif sera important pour soutenir le futur gouvernement mais aussi pour préparer les échéances électorales à venir.

Emmanuel Macron pèse-t-il selon vous la crise dans laquelle le pays est plongé ?

Non seulement il est conscient des difficultés, mais il a pointé la responsabilité de ceux qui ont créé cette instabilité, c'est‑à-dire le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. Contrairement à ce que disent M. Mélenchon et Mme Le Pen, l'adoption de la censure a des conséquences très concrètes pour les Français. Elle entraîne un affaiblissement du pays. On le voit dans le cas de l'accord avec le Mercosur, que les autorités européennes cherchent à entériner en profitant de la situation de la France, on le voit pour les agriculteurs, pour notre système de santé, etc. Il y a donc des conséquences dommageables pour la France, et c'est pour cette raison que le président de la République ne devrait pas tarder. Pou