Le courrier traditionnel à l'épreuve de la pandémie

Bientôt la fin du fameux timbre rouge ? Invité au micro de France Inter samedi 27 février, le patron du groupe public La Poste Philippe Wahl a indiqué que cette hypothèse était à l'étude. "Nous devons poser la question du J+1. Est-il encore utile, alors qu'on a tout ce qu'il faut comme moyen de communication urgent, de garder une lettre rouge ?", a-t-il interrogé. Le timbre rouge permet aujourd'hui à une lettre d'être distribuée dès le lendemain de son envoi. Alors que le courrier a largement souffert de la crise sanitaire avec une baisse de chiffre d'affaires de 13 % en 2020, et 1,6 milliard de plis en moins sur un an, la question de cette méthode d'envoi 'prioritaire' pose désormais question. "Il y a dix ans, les familles françaises écrivaient une cinquantaine de lettres rouges, urgentes, par an. L'année dernière, c'est cinq", a indiqué Philippe Wahl.

La Poste se réinvente

Même s'ils ne représentent que 5 % des timbres vendus dans l'hexagone, les timbres rouges coûtent beaucoup d'argent à La Poste qui doit mobiliser des moyens considérables pour assurer cette  livraison rapide. Si les chiffres du courrier se sont effondrés en 2020, l'envoi des colis a en revanche connu une augmentation de 30 %. Lors du lancement de son plan stratégique 2021-2030, le groupe public a déclaré vouloir devenir "la première plateforme européenne du lien et des échanges". Son objectif est de renforcer dans le colis tout en préservant la distribution du courrier."Fondamentalement, ce que nous cherchons à faire, c'est être disponible 6 jours sur 7 pour nos clients", a expliqué Philippe Wahl. "Nous allons lancer cette année le 'rendez-vous facteur', qui permettra à tous les clients par internet de prendre un rendez-vous avec leur facteur pour remettre un colis, une lettre recommandée.", a-t-il ajouté.