La piste du repreneur chinois se précise pour Fram

La piste du repreneur chinois se précise pour Fram

Le voyagiste toulousain, en mauvaise posture financière, vient de confirmer qu'une offre de reprise a été déposée par le groupe chinois HNA, allié à Sélectour-Afat.

Publié le 13-10-2015 par Aglaë Derouen

Une offre qui s'est fait attendre

 

Cela fait plus de deux semaines qu'on l'attendait, et elle est arrivée in extremis, mais à point nommé, pour soulager tous ceux qui oeuvrent au sauvetage du célèbre voyagiste toulousain. C'est hier après-midi, en pleine réunion du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle que la nouvelle est tombée sur les smartphones des participants. Le 9 septembre, Fram avait en effet annoncé que le groupe chinois HNA, associé à la coopérative de voyagistes qui distribue les séjours de Fram, Selectour Afat étaient candidats à la reprise de Fram. Mais les deux protagonistes ont tardé à confirmer leurs intentions.

Le groupe HNA est propriétaire de la compagnie aérienne Hainan Airlines, et n'est pas inconnu en France. Il a en effet déjà signé un protocole d'accord avec Pierre & Vacances dans le but de développer un partenariat stratégique en Chine, pour y implanter la marque et le concept de Center Parcs. La reprise de Fram passerait par la création d'une holding au capital de 5 millions d'euros, détenue à 90% par HNA, et 10% par Sélectour Afat. Les deux partenaires débourseraient 40 millions d'euros par finaliser l'opération, et porteraient ensemble la charge de la dette du groupe, et les créances envers les fournisseurs. Or, dans la mesure où Sélectour Afat est le plus important distributeur de Fram, la coopérative est elle-même l'un des principaux fournisseurs créanciers de Fram.

 

 

Nouveaux problèmes

 

Le fait que cette offre soit enfin parvenue ne règle pas cependant tous les problèmes. Tout d'abord, elle est apparue comme une offre n'émanant pas du siège chinois de HNA, mais d'une société luxembourgeoise HNA Group Europe. Il va donc falloir bien vérifier les liens capitalistiques entre les deux entités, et statuer sur l'opportunité qu'une société luxembourgeoise intervienne dans le montage, à supposer qu'elle intervienne réellement, ce qui n'est pas non plus complètement certain.

D'autre part, les pouvoirs publics, ne voyant pas l'offre franco-chinoise arriver durant ces dernières semaines, ont pressé les dirigeants de Fram de se rapprocher de l'autre repreneur potentiel, Karavel, exploitant de la marque Promovacances. Ce qui ne devrait pas facilite la clarification de la situation de Fram.

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